Portrait«Être positif, c’est dire aux gens que l’on peut relever les défis»
La PLR Christelle Luisier, nouvelle présidente du gouvernement vaudois passé à droite au printemps dernier, incarne autant la détermination que la recherche d’un consensus: une manière de faire de la politique qui nécessite une énergie de chaque seconde.

D’abord, dans un bureau présidentiel, le regard fait le tour de la pièce, du décor. Christelle Luisier, 48 ans, élue il y a deux ans au Conseil d’État du canton de Vaud, n’a pas souhaité changer d’endroit une fois devenue présidente du gouvernement, en avril dernier. À la tête du Département des institutions, du territoire et du sport, elle est demeurée dans la Préfecture, en face du fameux «Château». Depuis sa fenêtre, elle voit la statue du major Davel. Elle aime les meubles fonctionnels, les murs blancs, l’allègement plutôt que les bibelots accumulés, et elle a choisi pour ce lieu un tableau de Pierre Schwerzmann, connu pour son travail sur l’abstraction géométrique: une série de ronds bleu ciel, en suspension sur un fond qui attire le regard: «J’aime ce tableau parce qu’il vous happe, il y a comme une profondeur, une sorte de double dimension. Je crois que cela contribue, quand je l’observe, à prendre un peu de recul. Tout n’est pas grave tout le temps, il y a d’autres mondes.»