Un best-seller qui va durerÉric-Emmanuel Schmitt refait le monde
Le colosse zen teste l’immortalité dans «Paradis perdus». Ça lui prendra huit tomes.
Colosse zen à la délicatesse exquise et l’érudition débonnaire à 60 ans, Éric-Emmanuel Schmitt touche à tous les genres dans «Paradis perdus». Lancé par «La traversée des temps», le cycle en huit volumes ambitionne de refaire le monde. Des Chasseurs et Sédentaires au néolithique jusqu’aux révolutions industrielles du XIXe siècle, son héros, Noam l’immortel, aura noirci quelque 5000 pages.

Vous voilà décathlonien de l’écriture, non?
C’est vrai que je voulais réunir mes écritures, roman, théâtre, cinéma, etc. Et surtout, changer de siècle, de corps aussi. Immortel, malgré n’importe quelle académie, ça ne peut m’arriver que dans la fiction. Dans l’aventure, je m’efforce de tenir les rênes souplement, je marche sur la crête du paradoxe entre savoir et surprise.