En Ville, le PDC requiert 12 millions pour le vélo
Le parti lance une motion et une demande de crédit afin de compléter le réseau cyclable urbain.

Maintenant que la bicyclette est inscrite dans la Constitution fédérale, les démocrates-chrétiens veulent mieux la graver dans le macadam de la ville de Genève. La section municipale du Parti démocrate-chrétien (PDC) lance une motion et un projet de délibération pour «un réseau cyclable structuré, continu et sécurisé». «C'est un grand pas en avant pour le parti, qui entend ainsi donner un coup d'accélérateur à la mobilité douce», professe Anne Carron, cheffe de groupe.
La délibération demande le déblocage de 12 millions de francs sur les 44 qui seraient nécessaires pour équiper, ou achever d'équiper, d'aménagements cyclables le réseau routier primaire et secondaire en ville. Cette exigence coïncide avec celle de l'initiative «Pour la mobilité douce», acceptée de justesse en votation cantonale en mai 2011. Le PDC l'avait alors appuyée, contre l'avis du reste de la droite et avec les partis de gauche. Où en est-on en ville? Le parti recense 36 kilomètres qui sont équipés, 17 qui le sont partiellement et 19 qui ne le sont pas du tout.
Un climat politique propice
En juin 2016, le parti avait lancé une première salve dans le sillage de l'acceptation massive (68% en votation cantonale) d'un compromis sur les transports, la loi pour une mobilité cohérente et équilibrée, laquelle prévoit une priorité des modes doux et des transports publics en zone urbaine. Un crédit de 8 millions sur quatre ans avait alors été demandé pour les aménagements cyclables, requête qui est encore en suspens au Conseil municipal.
Avec sa nouvelle requête, le parti monte ainsi les enchères. Il met à profit les déclarations du nouveau ministre cantonal des Transports, Serge Dal Busco, lui aussi PDC. Le conseiller d'État, qui doit dévoiler ce lundi son plan d'action, a déjà annoncé la couleur dans la «Tribune de Genève» du 4 septembre, affirmant notamment sa volonté de «mettre sur pied une task force avec la Ville de Genève pour concrétiser des parcours cyclables continus plutôt que de réaliser, comme on l'a fait jusqu'ici, des tronçons épars en fonction des opportunités».
De Cornavin à l'aéroport
La motion incite l'Exécutif municipal à créer cet organe collaboratif avec l'État. «Une volonté politique commune de la Ville et du Canton est en train d'émerger et il faut en profiter pour créer des majorités qui incluent aussi le centre droit», estime Anne Carron. La motion encourage aussi la Commune à ébaucher sur la Rive droite un pendant à la voie verte qui relie les Eaux-Vives à Annemasse. Un tracé de la gare Cornavin à l'aéroport est évoqué.
Les élus PDC estiment que les mentalités sont prêtes pour ces évolutions. «Il y a une prise de conscience, notamment chez les jeunes, du fait que la mobilité douce constitue une véritable solution dans le domaine urbain», estime le conseiller municipal Jean-Luc von Arx. Sa collègue Alia Chaker Mangeat renchérit: «Les milieux automobilistes réalisent toujours plus que si le nombre de cyclistes augmente, et sur des pistes qui leur sont spécialement dédiées, cela libère d'autant plus les chaussées pour les voitures.»
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