Après un an de conflitEn Ukraine, juger les crimes de guerre sera difficile
L’Occident tergiverse sur la création d’un tribunal international spécial. La justice prendra du temps, préviennent les experts.
Une habitante de Boutcha se recueille devant un charnier, le 7 avril 2022.
EPA/OLEG PETRASYUK
Le 144, rue Yablunska, à Boutcha, est devenu un symbole. Celui de cette sale guerre contre les civils ukrainiens, que le monde découvre le 2 avril 2022: des centaines de corps aux mains liées le long des rues, des habitants choqués, des morgues débordées. Et les témoignages contre les soldats russes, installés durant l’occupation de la ville au n° 144 de la rue Yablunska, leur quartier général où ils auraient commis tortures et exactions. «Les Russes tuaient tout le monde, sans distinction», racontait alors une habitante devant les journalistes du monde entier dépêchés à Boutcha.
