Fuite de données à Credit SuisseEn Suisse, le secret bancaire entrave la liberté de la presse
Depuis 2015, les journalistes risquent une condamnation s’ils écrivent sur des données bancaires volées. Pour cette raison, notre journal a dû renoncer à enquêter sur les clients de Credit Suisse. Explications et révélations.

Dessin de Schaad pour le «Tages-Anzeiger».
Ces derniers mois, des dizaines de médias internationaux ont travaillé sur les données de clients de Credit Suisse. Leurs journalistes ont alors découvert avec stupeur qu’ils risquent des poursuites pénales en Suisse s’ils nomment ne serait-ce qu’un seul client de la banque. Et ce même s’il s’agit d’un criminel, d’un tortionnaire ou d’un dictateur.