Zoé défend les droits de l'enfant
Zoé Moody partage son temps entre l'enseignement et la recherche. Elle vient de terminer une étude consacrée au harcèlement en milieu scolaire.

Moqueries, menaces, violences... Entre 5 et 10% des élèves suisses seraient touchés par le harcèlement scolaire. Le phénomène est désormais sur toutes les lèvres. Une prise de conscience qui est pourtant relativement récente, remarque Zoé Moody, professeure à la Haute école pédagogique Valais (HEP-VS) et chercheuse au Centre interfacultaire en Droits de l'Enfant (CIDE) de l'Université de Genève. «Il y a encore quelques années, élèves et enseignants n'avaient pas les mots pour exprimer ce qu'ils vivaient ou observaient. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, le harcèlement est devenu l'affaire de tous.»
La jeune femme d'origine suisse et britannique s'intéresse de longue date aux questions d'éducation dans différents contextes. Issue d'une famille «où ceux qui ont pu faire des études sont devenus enseignants», elle obtient un Bachelor à la HEP BEJUNE (Berne, Jura, Neuchâtel). «Cette formation a répondu à beaucoup de mes questions sur l'enseignement, mais je me suis aussi rendue compte que j'avais pris beaucoup de plaisir à réaliser un mémoire de recherche dans le contexte scolaire.»
Elle poursuit alors ses études avec un focus sur les droits de l'enfant et les multiples réalités enfantines. «Je me suis intéressée à la question du harcèlement entre pairs, non pas comme un enjeu de protection des enfants, mais avant tout comme une question de respect de leurs droits.» La première étude sur le harcèlement qu'elle co-dirige, menée en Valais en 2012, connaît un important écho et participe à l'adoption de premières mesures spécifiques à ce problème.
Le travail de la trentenaire se répartit aujourd'hui entre des recherches menées au CIDE et à la HEP-VS et la formation des futurs enseignants. «Je ne fais pas juste de la recherche pour le pur plaisir de la connaissance pour elle-même, mais aussi dans l'optique de transmettre des outils qui puissent être utiles aux acteurs de l'éducation.»
En parallèle à ses travaux sur le harcèlement, la jeune femme se consacre à un projet de recherche du Fonds National Suisse qui porte sur le chemin de l'école. «Il s'agit d'un espace propice à certaines violences. Mais il s'agit aussi d'un endroit où la diversité socio-culturelle prend une dimension nouvelle, où les jeunes mettent à plat leurs différents et réussissent à régler leurs problèmes.»
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