SuisseElles veulent la révision de la loi sur le viol
Les collectifs suisses de la grève féministe réclament que le Code pénal soit révisé en ce qui concerne l’article sur le viol, qui ne tient pas compte de la notion de consentement.

À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes prévue mercredi, les collectifs suisses de la grève féministe remettent en question la loi en vigueur concernant les viols. Ils exigent que la Suisse intègre la notion de consentement dans la prochaine révision du Code pénal.
«Quand c’est pas oui, c’est non! Sans consentement, c’est un viol.» Par ce slogan, les collectifs de la grève féministe comptent alerter sur la nécessité d’adapter la loi sur le viol. Aujourd’hui, pour qu’un viol soit reconnu comme tel par la justice, il doit être prouvé qu’il y a eu une contrainte, indiquent les collectifs mardi dans un communiqué.
État de sidération nié
Selon eux, cette définition nie l’état de sidération rapporté par de nombreuses victimes de viol ou de violences sexuelles. Elle ne respecte pas non plus la Convention d’Istanbul, qui prévoit que l’absence de consentement soit au cœur de la définition juridique du viol.
En Suisse, 22% des femmes ont subi des actes sexuels non désirés au cours de leur vie. 12% ont eu un rapport sexuel contre leur gré et seulement 8% des victimes de violences sexuelles l’ont signalé à la police, rappellent les collectifs de la grève féministe. La majorité ne porte pas plainte car elles ont honte de ce qui leur est arrivé.
Bougies en soutien aux victimes
Mercredi, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, les collectifs organiseront plusieurs mobilisations partout en Suisse. À 18h30, des bougies seront allumées à plusieurs endroits afin de rendre visibles les violences faites aux femmes. La population est invitée à faire de même en déposant sa propre bougie sur sa fenêtre à cette même heure.
Le Palais fédéral, le Jet d’eau et le Palais des Nations seront illuminés en orange, symbole de cette journée, mercredi soir dès 17 heures. Des bâtiments publics de plusieurs villes ainsi que des ambassades étrangères basées en Suisse suivront. Cette initiative a pour but de rappeler la tolérance zéro des autorités concernant les violences faites aux femmes, a indiqué mardi dans un communiqué le Département fédéral de l’intérieur.
La journée du 25 novembre marque également le lancement de la campagne «16 jours d’activisme contre la violence de genre». Elle se terminera le 10 décembre avec la Journée internationale des droits de l’Homme. Durant cette période, l’ONG féministe pour la paix (CFD) organisera, en partenariat avec 100 associations, plusieurs actions dans toute la Suisse. Cette année, le thème principal concerne les violences liées à la maternité.
ATS/NXP
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