Élisez par Internet et sélectionnez vos candidats avec Smartvote

Dans cinq semaines exactement, le demi-million de Genevois et les quelque 100 000 travailleurs qui habitent hors du canton connaîtront les noms des cent députés qui, de 2018 à 2023, voteront les lois et des budgets – près de 50 milliards en cinq ans, 20 000 francs par an et par habitant – et contrôleront l'action du gouvernement et des quelque 35 000 employés de l'État et de ses grandes régies. Comment exercer raisonnablement son devoir civique les 15 avril et 6 mai prochains? Nos deux invités nous en disent plus: Anja Wyden Guelpa, chancelière d'État et Smartvote vous dit de qui vous êtes proche.
La transparence renforce la démocratie
Anja Wyden Guelpa, chancelière d'État
À l'heure des «fake news» et du populisme, la fiabilité de l'information et la transparence font office de règles cardinales. L'exercice de la démocratie nécessite autant de disposer de moyens d'exercer son droit de vote que de possibilités pour le citoyen de se former une opinion.
Dans les deux cas, ces moyens doivent être fiables, transparents et efficaces. Le rôle des médias écrits ou électroniques est primordial. Avec l'avènement du numérique, de nouveaux moyens de s'informer sont apparus, comme Smartvote ou Easyvote. L'utilité de ces plateformes, qui viennent compléter l'information factuelle dispensée par l'État, n'est plus à démontrer. La fiabilité et la transparence sont au cœur des préoccupations des personnes à Genève en charge d'organiser et de gérer les votations et les élections.
La transparence débute déjà avec l'information à la disposition des citoyens quant aux candidats et aux partis. Genève a été le premier canton à adopter une législation en matière de financement des partis politiques, suivi par le Tessin et Neuchâtel. Suite aux votations du 4 mars dernier, Fribourg et Schwytz s'engagent dans la même voie.
Le processus de vote lui-même est placé sous la surveillance de la commission électorale centrale, représentant la société civile et composée notamment de représentants des partis présents au Grand Conseil. Ils ont pour tâche de superviser tout le processus de vote, qu'il s'agisse de vote par correspondance, à l'urne ou par voie électronique.
Nous nous apprêtons à élire les ?15 avril? et ?6 mai? prochains à Genève les membres du Conseil d'État et du Grand Conseil. Peu de gens savent que Genève est le seul canton suisse qui procède lors des élections à deux dépouillements complets des bulletins et même quatre pour les bulletins saisis différemment lors des deux dépouillements.???? Enfin, le vote électronique est devenu au fil des années de plus en plus familier des Genevois, qui s'inscrivent en nombre depuis quelques mois pour pouvoir l'utiliser. Pour ces élections cantonales, il sera offert à l'ensemble des électrices et électeurs genevois.
Ce mode d'expression, qui offre fiabilité et rapidité en matière de résultat, est soumis à des exigences de transparence d'une rare étendue. Non seulement l'électeur dispose de moyens de contrôle (codes) qui lui sont propres pour qu'il puisse s'assurer que sa voix a correctement été prise en compte, mais le système de vote électronique est conçu et publié (en open source), ce qui offre la transparence la plus grande qui soit.
Smartvote vous dit de qui vous êtes proche
Léo Benmenni, Smartvote, Élections genevoises
Smartvote, l'aide au vote en ligne, est dès aujourd'hui ouverte à l'électorat genevois. Smartvote.ch est une plateforme permettant la rencontre entre candidat-e-s et électeur-trice-s à travers à une information politique neutre, objective et de qualité. Le but de cet outil est simple: aider les électeur-trice-s à déceler parmi les 623 candidat-e-s à l'élection du Grand Conseil et les 31 candidat-e-s à l'élection du Conseil d'État les 100 député-e-s et 7 conseiller-ère-s d'État qui représenteront et défendront au mieux leurs positions politiques lors de la prochaine législature.
Pour ce faire, l'électeur-trice répond à un questionnaire de 60 questions (version courte de 30 questions également disponible) développé interactivement entre l'équipe smartvote et les partis politiques genevois. Les réponses apportées à ces questions, portant sur des sujets proches des réalités cantonales, émettent, via une analyse de correspondance, une recommandation de vote par candidats et/ou par listes. Plusieurs supports graphiques («smartspider» «smartmaps») permettent également de visualiser sa propre position dans l'espace politique cantonal.
Smartvote offre alors une opportunité unique de se renseigner quant à ses positions sur des thématiques politiques concrètes: suis-je en faveur d'un État social fort, d'une protection renforcée de l'environnement, d'une politique économique libérale, etc.? Depuis 2003, l'association à but non lucratif Politools propose ses projets smartvote à chaque niveau politique dans les quatre régions linguistiques suisses. L'utilisation des supports technologiques modernes permet alors d'offrir à tous/toutes les citoyen-ne-s du pays un accès soutenu à l'information politique renforçant l'expression des droits civiques.
Toutefois, smartvote ne peut se financer entièrement via les contributions directes des partis (130 francs par siège obtenu au Grand Conseil et 400 francs par siège pour le Conseil d'État) et ne reçoit que rarement des soutiens de la part de collectivités publiques. Les difficultés financières grandissantes des médias suisses rendent l'utilisation de ses données encore plus rare et ses revenus maigres. L'équipe doit donc recourir à des emplois à temps partiel, au travail bénévole ainsi qu'aux dons de fondations pour permettre au projet de rentrer dans ses frais et continuer à se développer. Promouvoir la transparence en amont des élections a un coût élevé difficile à couvrir.
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