Un champ qui brûle et des pompiers démunis, forcés de demander des renforts en France voisine. Une rivière – la Drize – dans laquelle on doit injecter de l’eau potable pour éviter son assèchement complet. C’est du jamais-vu à Genève! Mais ces scènes auxquelles on a assisté cet été risquent fort de se reproduire d’année en année à cause du changement climatique.
Du coup, les Genevois comprennent soudain que même ici, dans le château d’eau de l’Europe qu’est la Suisse avec ses lacs et ses glaciers, l’or bleu n’est pas inépuisable. Alors que la crainte d’une pénurie d’énergie plane sur l’hiver prochain, il ne faut pas oublier de se préparer aussi à la rareté de l’eau en période estivale.
L’annonce, par Antonio Hodgers, d’un futur programme Eco 21 pour économiser l’eau dans les ménages et les entreprises – à l’instar de ce qui se fait déjà dans le domaine de l’électricité – est un bon signal. Mais Eco 21, ce sont surtout des mesures incitatives. À l’avenir, le Conseil d’État devra peut-être aussi restreindre l’accès à l’eau, comme la France voisine et la Ville de Nyon l’ont fait cet été.
On le voit avec la menace actuelle de coupures d’électricité, rien de tel qu’un robinet ouvert au compte-gouttes pour faire réellement prendre conscience de la gravité de la situation. Le fait d’être irrigués par l’un des principaux fleuves d’Europe et de border l’un de ses plus grands lacs ne doit pas être un oreiller de paresse.
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L’éditorial – Électricité, eau, même combat