La politique genevoise est un pays de contrastes, comme on écrit dans les dépliants touristiques. Alors que la gauche se place en ordre de marche, la droite patauge.
On apprenait jeudi par Blick.ch que Mauro Poggia n’allait pas rempiler au Conseil d’État en avril 2023. L’intéressé ne confirme pas. Des dirigeants de son parti, le MCG, n’étaient pas au courant. Le possible remplaçant du magistrat sur la liste, Philippe Morel, assure n’avoir pas quitté le PLR…
Bref, en plus de l’éclatement des candidatures de droite, les annonces manquent singulièrement de clarté.
Et en face? En face, c’est simple: le ticket rose-Vert au Conseil d’État mène déjà campagne. Quant aux élections fédérales, les deux élus de gauche genevois aux États révèlent ce samedi, dans une interview à la «Tribune de Genève», qu’ils se représenteront en 2023. Un an à l’avance, tout est calé.
«En plus des divisions, la communication péclote.»
Ces différences expliquent probablement pourquoi Genève compte 100% de conseillers aux États de gauche et une majorité du même bord au gouvernement.
En plus des divisions, la communication péclote. Mauro Poggia n’a pas averti grand monde, mais il n’a pas réussi non plus à garder secrètes ses intentions. Alors que l’information est désormais partout, il préfère attendre jusqu’à mardi et une conférence de presse pour sortir de son silence…
Un minimum de professionnalisme
Il est impossible de dire qui gagnera en 2023. La gauche présente un ticket plutôt moyen au Conseil d’État. Mais, au moins, elle a su faire son unité et assurer un minimum de professionnalisme dans le lancement de ses candidatures.
Si la droite veut renverser les majorités l’an prochain, elle devra cravacher. Le capharnaüm de ce début de campagne ne va pas l’aider.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
L’éditorial: politique genevoise – Élections: la gauche a un temps d’avance
Alors que Mauro Poggia semble renoncer à se représenter, la confusion à droite contraste avec l’efficacité du camp rose-Vert.