Champs ou parcs, l’enjeu est différent
Alors que les Genevois voteront ce dimanche sur une limitation des produits phytosanitaires dans le canton et devront bientôt se prononcer sur deux initiatives fédérales plus contraignantes, l’annonce de la Ville de Genève n’est pas anodine. Ce mardi, elle a fait savoir qu’elle n’utilise dorénavant plus aucun produit chimique pour l’entretien de ses parcs et espaces verts.
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Ce n’est pas vraiment une surprise. Cela fait déjà quelques années qu’elle s’est lancée sur cette voie. En 2017, les Conservatoire et Jardin botaniques (CJB) ont même été la première institution publique de Suisse à obtenir le label bio. Lancy a suivi en mai dernier, devenant la première Commune du pays à avoir cette estampille. À cette occasion, la Ville de Genève, qui n’était alors pas loin de l’objectif «zéro produit chimique», affirmait toutefois ne pas vouloir forcément briguer le label bio, davantage conçu pour l’alimentaire.
Il y a là une évolution des mœurs horticoles tout à fait bénéfique pour l’environnement et pour la biodiversité. Cependant, il ne faudrait pas en tirer trop vite la conclusion que ce qui est possible dans les parcs et jardins l’est aussi dans les champs. L’enjeu est autrement plus vital dans l’agriculture, qui représente tout un pan de notre économie, dont dépend notre approvisionnement alimentaire. Il faudra probablement plus de temps aux milieux agricoles pour faire le même chemin. Mais la voie est tracée et le progrès fait rarement marche arrière.
Créé: 19.11.2019, 20h13

Antoine Grosjean,
Rubrique Genève
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