Lettre du jourEasyJet: le bébé avec l’eau du bain

Chêne-Bourg, 6 juin
La «Tribune» du 28 mai a publié un petit article intitulé «Trafic aérien». Il y est question des problèmes rencontrés ces derniers temps par la compagnie Easyjet. On y apprend que, «victime de problèmes informatiques, cette compagnie a dû annuler quelque 200 vols jeudi 26 mai».
Information désincarnée, laconique et incomplète: dès le lundi soir 23 mai, les vols reliant Amsterdam à Genève furent déjà systématiquement annulés. Ma fille et son mari, partis de Genève le samedi 21 pour un week-end en amoureux, en ont fait la déplorable expérience.
«Le manque total de prise en charge des passagers par Easyjet, avec des solutions proposées sur place et pendant plusieurs jours, est à dénoncer publiquement!»
Ils auraient dû en effet mettre un terme à leur escapade en empruntant leur vol de retour ce lundi-là à 20 h 35. Mais sans la moindre explication ni aucune assistance au sol, ils furent évacués sans ménagement par une sorte de Securitas, de même que les autres passagers. Livrés à eux-mêmes à une heure tardive, Zoé et Jonathan eurent à dégoter en catastrophe une chambre d’hôtel de dernière minute (beaucoup plus chère).
Le vol suivant (jeudi 26 mai) a également été annulé, toujours sans la moindre explication ni assistance sur place. L’employée du desk Easyjet ayant juste pris la fuite sous leur nez. Zoé et Jonathan se sont trouvés ainsi dans une situation critique. Avec la nécessité impérative de rentrer à Genève le plus vite possible, quel que soit le moyen de transport, leur préjudice professionnel étant déjà sensible, voire difficile à rattraper. Sans compter les frais additionnels qu’ils ont dû assumer sur place (3 nuits supplémentaires d’hôtel, etc.).
Coût du très long retour en train de nuit pour ces deux personnes le jeudi 26 mai: Amsterdam-Genève, simple course: 577 euros!
Conclusion: le manque total de prise en charge par Easyjet, avec des solutions proposées sur place et pendant plusieurs jours, à l’usage des passagers en rade à Amsterdam, est à déplorer. À dénoncer publiquement! Quant aux perspectives de remboursement, elles s’annoncent aléatoires, partielles et bien lointaines: «Dans 28 jours, votre mail sera lu»… Comme disait très justement le délicieux Philippe Meyer: «Nous vivons une époque moderne!»
Santo Cappon
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