Du ballet en archives, prêt à resservir

Quand une danseuse et chorégraphe, Manon Hotte, rencontre une archiviste professionnelle, Anouk Dunant Gonzenbach, qu'est-ce que ça donne? Des archives à la fois bien rangées et exploitables par des créateurs de nouveaux spectacles.

Passée naguère du Ballet Eddy Toussaint de Montréal à celui du Grand Théâtre de Genève, Manon Hotte a participé dans notre ville aux créations de l'Argentin Oscar Araïz. Elle s'est par la suite fait un nom comme chorégraphe et enseignante, pilotant pendant plusieurs années une troupe de jeunes danseurs appelée Virevolte.

Après la fin de cette belle aventure, Manon a gardé ses locaux de Saint-Jean, baptisés Projet H107, qui servent à la fois de résidence artistique pour des créateurs et de lieu de travail pour un groupe de jeunes danseurs de 12 à 18 ans. La mère de l'un d'eux, Anouk Dunant Gonzenbach, est archiviste professionnelle. Manon lui a confié ses soucis de rangement. «J'étais sur le point de tout jeter quand l'idée nous est venue de classer les traces de tant d'années de labeur», confie l'ancienne danseuse. «Anouk m'a fait partager ses connaissances en classement d'archives.»

Ce qui reste du travail de préparation des spectacles de Virevolte, notes, photos, enregistrements, etc., tout est maintenant bien rangé, dans des cartons colorés fabriqués exprès pour le Projet H107. «Ce matériel constitue un patrimoine de la danse contemporaine genevoise, axé sur le travail de professionnels avec de très jeunes danseurs», explique Manon Hotte.

«Ces boîtes sont destinées à être ouvertes et leur contenu consulté et même augmenté par les traces d'expériences nouvelles vécues par les jeunes créateurs qui viennent en résidence ici. Des archives vivantes et évolutives, voilà ce que nous aimerions qu