DJ Mitch, 73 ans, livre son «Funky Circus» à l'Usine
Breakdance, arts du cirque, concert: mercredi, le fameux passeur de disques a carte blanche.

DJ Mitch, Michel Caillat à la ville, est un phare des nuits genevoises. À bientôt 73 ans – dans à peine un mois, faut-il préciser – le fameux passeur de disques du bout du lac, féru de musiques afro-américaines, de charleston sautillant comme de rumba congolaise, n'a de cesse de tourner. Lorsqu'on aperçoit sa tignasse grisonnante, deux certitudes s'imposent: la musique sera bonne, qui fera danser longuement, et l'endroit où l'on se trouve appartient à la culture alternative genevoise, que ce soit La Bretelle, La Makhno, La Gravière comme tant d'autres adresses encore. Ainsi de l'Usine: ce mercredi 28 mars, DJ Mitch a reçu carte blanche de l'association Kalvingrad, en charge des concerts au rez du bâtiment.
Le thème de la soirée? «Funky Circus». Pour dire le groove qu'on sert sur les platines, également live – le groupe soul funk Dave and The Tuxedos. Et pour évoquer les liens indéfectibles, anciens, entre les chorégraphies hip-hop, telle la breakdance, avec les arts circassiens, également le «parkour», manière de voltiger sur le mobilier urbain, murs, toits et balcons. Trois collectifs sont de la partie mercredi: Urban Panik, La Frappe et Leaf Parkour.
Arts de la marge
Parkour, breakdance, cirque… «Ce sont des arts marginaux, constate DJ Mitch, dont on retrouve des équivalents loin dans l'histoire, qu'on songe aux bateleurs du Moyen Âge accompagnés de musiciens, également dans l'Afrique rurale d'aujourd'hui lorsque se mêlent, dans un même spectacle, danseurs, acrobates et conteurs.»
Pour ses sélections musicales chamarrées, DJ Mitch fait les nuits plus belles. Et l'homme défend également une culture de la marge. Traceurs (soit les disciples du «parkour»), également skateurs et autres danseurs et rappeurs: voilà autant de catégories «mal vues», dit-il, du reste de la société. Et l'historien de métier de rappeler ces «petits nègres», les pickaninies filmés par Thomas Edison en 1894, aux États-Unis: «Des jeunes débridés, paresseux, facétieux, qu'on perçoit comme plus ou moins inquiétants ou sympathiques.»
«Funky Circus» Me 28 mars, dès 18 h. Infos: kalvingrad.com
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