DécryptageDeux plumes pour «Genève en ZigZag»
Paru récemment chez Slatkine, ce livre est le fruit d’une amitié. Hélène Vibourel a écrit les textes que Marion Jiranek a illustrés à l’encre et à l’aquarelle.

Des images comme Hélène les aime. Elle n’est pas la seule. Les passants de la rue de l’Hôtel-de-Ville les admiraient il n’y a pas si longtemps dans la vitrine de la regrettée boutique Burgener. Il faut les chercher désormais sur le site de Marion – www.marionjiranek.com – et dans l’élégant petit volume «Genève en ZigZag». Celui-ci réunit des chroniques qu’Hélène Vibourel a écrites pendant cinq ans pour l’hebdomadaire genevois «GHI». Cette guide du patrimoine fait commencer chacun de ses textes par un adjectif qui donne le ton du lieu dont elle parle.
À sa demande, Marion Jiranek a créé de nouveaux dessins et en a fourni d’autres tirés de ses cartables. Ils illustrent et enrichissent les haltes instructives proposées par la rédactrice. Passionnée d’architecture, et surtout soucieuse de l’évolution des constructions à Genève, qu’elle juge désastreuse, Marion montre ce qui lui semble beau; ce qui l’est moins à ses yeux, elle cherche à l’améliorer. C’est dire que l’artiste ne se prive pas de prendre des libertés qui confèrent à ses compositions leur personnalité, leur humour et leur charme. Avec son père Ales Jiranek, elle partage le goût des visions panoramiques qui ont fait connaître il y a une quarantaine d’années cet artiste né à Prague en 1947.
Aujourd’hui Marion vit et peint au Locle dans une villa d’horloger qu’elle ouvre de temps en temps aux visiteurs. Bâtiments et paysages genevois restent néanmoins pour elle une source d’inspiration inépuisable. Sa représentation du parc et du château de Penthes à Pregny est un bel exemple de modification du motif selon les desiderata de l’artiste. Une pratique courante chez les paysagistes d’autrefois que Marion Jiranek a fait sienne.




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