Affaires sensiblesDeux plaintes contre «24 heures» rejetées
Le compte rendu d’une affaire d’abus et une enquête sur les milieux évangéliques ont suscité des critiques. Le Conseil suisse de la presse les a écartées.

Lorsqu’un procès ou un thème d’actualité sont sensibles, leur traitement par les médias récolte parfois des critiques qui se révèlent infondées. Le Conseil suisse de la presse vient de donner raison à «24 heures» face à deux plaintes différentes.
Procès émotionnel
La première estimait qu’un compte rendu de procès, en octobre 2021, avait privilégié le sensationnalisme au détriment des faits et qu’il avait donné des éléments permettant d’identifier la victime et l’accusé.
«On ne peut pas demander aux journalistes de faire des simples rapports de faits et dans le même temps ne pas vouloir que des faits soient cités.»
Le papier relatait le procès d’un homme condamné pour des actes sexuels sur une enfant de 15 ans. Les détails donnés par l’article étaient-ils trop spécifiques et le récit manquait-il de discrétion? Le Conseil de la presse n’est pas de cet avis: «On ne peut pas demander aux journalistes de faire «des simples rapports de faits» et dans le même temps ne pas vouloir que les faits soient cités.»
La sphère privée des protagonistes a-t-elle été mise à mal? À ce sujet, le Conseil suisse de la presse relève que – comme il se doit – les faits rapportés par l’article ne permettaient pas une identification par des personnes hors du cercle familial, social et professionnel.
Controverse religieuse
La seconde plainte contre «24 heures» visait une enquête publiée elle aussi en octobre 2021. Celle-ci abordait des critiques contre l’Union vaudoise des communautés musulmanes (UVAM), qui prenaient leur source dans un réseau où des groupes évangéliques jouaient un rôle important.
L’un des protagonistes de ce réseau estimait notamment qu’il était partisan de le qualifier de «nébuleuse» s’activant pour «torpiller» l’UVAM. Il jugeait aussi que l’auteur de l’article «ne suggère à aucun moment que nos critiques puissent avoir un fondement rationnel». Le Conseil suisse de la presse relève au contraire qu’un encadré entier est consacré au point de vue de cette personne.
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