CriseDeux personnes s'immolent en Italie
L'Italie était en émoi jeudi après l'immolation par le feu d'un maçon poursuivi pour fraude fiscale à Bologne. A Vérone, un ouvrier en a fait de même pour ne pas avoir reçu son salaire.

Emotion en Italie où deux personnes se sont immolées dans deux villes différentes en deux jours.
Jeudi, un ouvrier marocain s'est aspergé d'essence à Vérone et s'est mis le feu aux jambes et à la tête. Il a été hospitalisé dans un hôpital de la ville, selon la Stampa. Motif de son geste: il n'aurait pas reçu son salaire ces 4 derniers mois.
Mercredi, un autre homme a commis un geste désespéré. Giuseppe C., 58 ans, a écrit des lettres au Trésor public, à des amis et à sa femme. Il a été secouru par un agent de la circulation et transporté à l'unité des grands brûlés de l'hôpital de Parme, ont indiqué les médias italiens.
"C'est un terrible signe de désespoir, un cas unique de détresse qui illustre un moment de grande difficulté", a commenté l'ex-chef de gouvernement de gauche Romano Prodi, qui réside à Bologne. "J'espère qu'il survivra, mais il se trouve dans un état très grave", a-t-il ajouté.
Giuseppe C. devait assister à la première audience de son procès pour fraude fiscale. La parquet l'accusait de ne pas avoir payé 104.000 euros d'impôts et d'amendes remontant à 2007.
"En flammes pour les impôts: le fisc est en train de tuer le pays", affirmait jeudi en Une le quotidien de droite Il Giornale, propriété de la famille Berlusconi, tandis que La Repubblica (gauche) évoquait "la tragédie d'un homme étranglé par la crise économique".
A l'intérieur de sa voiture
Le maçon a commis son geste à l'intérieur de sa Fiat Punto sur le parking d'une ancienne agence du Trésor. "J'ai toujours payé mes impôts", a-t-il écrit dans une lettre aux impôts, dont des extraits ont été publiés par le journal Il Corriere della Sera. Dans cette lettre, il demande pardon aux impôts, qu'il prie de "laisser sa femme tranquille".
"Je n'étais pas au courant de problèmes d'argent. Il ne voulait pas m'ennuyer avec ça...", a déclaré sa femme Tiziana au Corriere. Dans la lettre qu'il lui a adressée, Giuseppe a écrit: "Je voulais te dire au revoir, mais tu dormais tellement bien. C'est une journée terrible".
Le gouvernement de Mario Monti a lancé une intense campagne de lutte contre l'évasion fiscale en Italie, qui croule sous une dette colossale (120% de son PIB).
Giuseppe C. n'est pas le premier Italien à faire une tentative de suicide pour une histoire d'impôts, mais il est le premier à s'immoler par le feu.
AFP
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