Bien des choses ont changé avec l’arrivée du Covid. L’administration genevoise n’échappe pas à la règle. L’Office cantonal des assurances sociales (OCAS) est dorénavant fermé au public le matin. Résultat: les Genevois se rendent de moins en moins à l’OCAS, mais les appels téléphoniques et les démarches en ligne, eux, explosent.
Une évolution sociétale inévitable pour cette importante institution riche d’environ 400 collaborateurs et de 66’000 rentiers? La question se pose pour un établissement public dont on attend un service de proximité digne de ce nom pour les personnes les plus vulnérables. Et cela même si l’OCAS doit évidemment aussi s’adapter aux nouvelles habitudes technologiques des usagers.
«L’OCAS n’est pas le seul établissement social à l’épreuve. Le service des prestations complémentaires est visiblement, lui aussi, débordé avec ses 23’000 bénéficiaires.»
Les missions essentielles sont assurées, nous promet-on. Or, cet office n’en souffre pas moins d’un manque de ressources, une carence qui ne permet donc pas à cette institution d’accueillir la population toute la journée sur place!
L’OCAS n’est pas le seul établissement social à l’épreuve. Le service des prestations complémentaires est visiblement, lui aussi, débordé avec ses 23’000 bénéficiaires. Devenu ultra-administratif par la force des choses, ce service ne dispose pas de structure sociale; il n’a ainsi pas d’autre choix que de guider ses usagers – qui en ont besoin – vers des associations comme Pro Senectute ou Pro Infirmis. Indigne d’un État aussi riche que Genève.
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Éditorial – Des trous dans le filet social
Des institutions comme l’OCAS manquent de ressources pour assurer un vrai service public de proximité pour les plus vulnérables. Indigne d’un État aussi riche que Genève.