ArgentineDes ONG ont été refoulées à la réunion de l'OMC
Une dizaine d'organisations n'ont pas pu accéder à la ministérielle de Buenos Aires. La faute à leur engagement contre la libération du commerce électronique, estiment-elles.

Le directeur général de l'OMC Roberto Azevedo a «échoué» à «garantir l'intégrité» de la ministérielle de Buenos Aires avant même son ouverture, fulminent les ONG. «Nous avons totalement honte. Je dois m'excuser» pour l'attitude des autorités, a affirmé ce dimanche devant la presse la responsable d'une ONG argentine, quelques heures avant le lancement de la 11e conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Quelque 40 membres d'une dizaine d'ONG se sont vus refuser l'accès à la ministérielle, a précisé ce dimanche la présidente de la réunion, l'ex-cheffe de la diplomatie argentine Susana Malcorra. Deux d'entre elles, qui ont tenté malgré tout d'entrer sur le territoire argentin, ont été refoulées vers d'autres pays sud-américains. L'une aurait été autorisée à revenir.
Pour expliquer cette situation inédite, Susana Malcorra avait argué que des appels à la violence avaient été émis sur les réseaux sociaux. «Rien ne pourrait être plus éloigné» de la réalité, a rétorqué la coordinatrice de plus de 250 ONG de 50 pays, Deborah James.
«Changer les règles»
La plupart des ONG ciblées ont participé aux précédentes ministérielles. «Elles ont été interdites pour leurs opinions politiques», estime Deborah James. Et de s'étonner que le Forum économique mondial (WEF), l'industrie pharmaceutique et des organisations d'autres secteurs aient toutes été acceptées.
Plus de 300 ONG ont signé une lettre dans laquelle elles refusent une libéralisation du commerce électronique, notamment le libre-échange du flux de données. Elles souhaitent en revanche un mécanisme de sauvegarde spécial pour les pays en développement et un accord permanent sur la détention de stocks agricoles publics, question que les membres de l'OMC sont censés résoudre à cette ministérielle.
La coordinatrice dénonce le blocage américain de la juridiction d'appel de l'OMC qui pourrait menacer, selon certains, le maintien de l'organisation. Les ONG ne s'opposeraient pas à l'institution si elle prenait davantage en compte les pays en développement. «Nous voulons changer les règles existantes de l'OMC. Et stopper son extension», a affirmé Deborah James.
ats
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