Violences faites aux femmesDes lanternes en hommage aux victimes de féminicides
Une quarantaine de personnes étaient réunies vendredi aux Pâquis. Des lumières dans les mains pour ne pas oublier.

Tuées car elles sont femmes. Des actes le plus souvent commis par leur conjoint, ex-conjoint ou encore leur frère. «Depuis le début de l’année, quinze femmes ont été victimes de féminicides en Suisse. Et cinq sont s’en sorties. Mais dans quel état? La France compte 121 victimes!» lance-t-on au micro.
Vendredi soir, aux Bains des Pâquis, une quarantaine de personnes ont répondu présent à l’appel lancé par les femmes Soroptimist genevoises, rassemblant les clubs Genève-Fondateur et Genève-Rhône.
Une vingtaine d’entre elles ont déposé solennellement dans l’eau des lanternes LED (ndlr: ensuite récupérées) reliées entre elles par un fil, afin de rendre hommage aux victimes de Suisse, âgées de 25 à 86 ans, mais pas uniquement.

«Cette soirée est également dédiée aux femmes victimes de violences banalisées, car subies au quotidien; des femmes en Ukraine aux Iraniennes qui se battent pour leurs droits à celles, aux États-Unis, qui se voient privées de leur droit à disposer de leur corps», commente Brigitte Mantilleri, présidente de Soroptimist Union Suisse.
Présente sur place, Nathalie Fontanet a souligné que les féminicides «s’inscrivent dans la continuité des violences physiques, psychologiques et sexuelles. C’est la forme la plus violente et sauvage des violences de genre.» La conseillère d’État a rappelé l’importance de la détection des signes précurseurs et de la sensibilisation.
Le conseiller administratif Alfonso Gomez a également cité l’exemple à suivre de l’Espagne, qui a mis en place une série de mesures permettant de faire chuter de 24% en quinze ans le nombre de féminicides. Et de reprendre le cri du cœur d’Amérique latine: «Ni una menos» (en français: «Pas une de moins»).
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