Émoi à ConfignonDes hérissons retrouvés tués par balles
Deux riveraines ont fait une découverte macabre. Une enquête de voisinage est ouverte.

«Il faut absolument dénoncer, enquêter et punir cet acte d’une violence inouïe.» Sur son site internet, Christina Meissner, fondatrice de SOS Hérissons et politicienne genevoise, laisse éclater sa colère. La raison? La découverte le 8 octobre par une habitante de Confignon de deux hérissons morts dans son jardin, tués par un individu, comme le rapporte le «GHI». Un troisième hérisson a même été retrouvé gisant dans son sang, le lendemain, par une voisine.
Alerté, un garde-faune s’est rendu sur place et a indiqué la cause de la mort: les petits mammifères auraient été tués par des balles de plomb reçues à la tête. «On m’a précisé que les billes de plomb étaient avec des pointes, c’est-à-dire utilisées pour tuer… Comment peut-on être aussi cruel avec des jeunes animaux inoffensifs à peine sortis de leur habitat?» déclare la riveraine au GHI.
«Le hérisson pour se protéger se met en boule, ça ne suffit pas pour arrêter les balles», s’indigne Christina Meissner, qui rappelle que les pauvres bêtes sont déjà parfois empoissonnés ou «pris pour des ballons de foot par des jeunes malveillants».
Enquête de voisinage ouverte
Le Conseil administratif de la commune condamne fermement l’acte: «Les autorités de Confignon ont appris avec consternation l’abattage de trois hérissons dans des jardins privés de la Commune. La police municipale de Bernex (ndlr: qui intervient à Confignon) est en contact avec la police cantonale et les gardes-faune. Une enquête de voisinage est en cours afin de découvrir le ou les auteurs de ces agressions. Très attaché à la biodiversité, à la protection de la faune et de la flore, le Conseil administratif de Confignon condamne vivement ces actes et tient à assurer à la population que tout est mis en œuvre pour éviter que de tels actes puissent se reproduire sur le territoire communal.»
Peine encourue
Le quotidien «20 minutes» fait le point sur les conséquences juridiques possibles pour l’auteur (ou les auteurs) des faits et rapporte que les contraventions pour maltraitances simples sur animaux peuvent atteindre 3000 francs. En cas de maltraitances graves ou de violences volontaires (telles que des tirs sur un hérisson), le Ministère public est alerté et il détermine, après enquête, la gravité des faits. Ce geste pouvant conduire à une peine de prison.
«On m’a précisé que les billes de plomb étaient avec des pointes, c’est-à-dire utilisées pour tuer.»
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