Sur écouteDes caméras crispent un village de 270 habitants
Exploiter le son d’une vidéosurveillance n’est licite que si un panneau indique l’existence du micro. Bien que ce pictogramme reste à inventer, un Neuchâtelois en a déjà fait les frais.

Des villageois craignent que des enfants ne soient filmés s’ils venaient à franchir des clôtures pour récupérer un ballon tiré depuis la place de jeu toute proche. Une pétition signée par un habitant sur quatre avait été remise suite à l’installation des caméras.
Yvain Genevay
«À ban», «Vidéoprotection 24/24 h». Il y a comme de la tension dans l’air au cœur du petit village d’Enges (270 âmes), sur les hauteurs de Neuchâtel. De multiples caméras ont été installées, il y a quelques années, à la fois à l’intérieur et en bordure d’une vaste propriété privée, le long du chemin d’accès à un secteur résidentiel. Elles faisaient suite aux retraits répétés des panneaux de mise à ban par des tiers.