Des bénévoles font courir les migrants, et ça marche!
L'association Flag21 s'est donné pour objectif d'aider les réfugiés à s'intégrer. Premier défi sportif au Tour du canton.

Leurs t-shirts blancs ne passent pas inaperçus à Genève. A l'occasion du 23e Tour du canton, une course à pied qui se déroule sur quatre mercredis, une quarantaine de migrants et de bénévoles s'entraînent ensemble avant de prendre part aux compétitions. «Le sport est un excellent vecteur de rencontres, de discussions et d'intégration», relève Jérôme Berthoud, l'une des chevilles ouvrières de ce projet pilote baptisé MigRun, mené par Flag21.
Née lors du récent Social Up organisé par l'Hospice général, cette association a pour objectif de faciliter l'intégration des migrants à Genève. Notamment par le biais d'une application Web, en gestation, qui les mettra en relation directe avec la population. Mais pour l'heure, c'est au pas de course que Flag21 s'attelle à son premier défi. Et ça marche! «Lors de l'entraînement initial pour préparer le Tour du canton, le 26 avril, il n'y avait que trois migrants, confie Vincent Voisard, responsable d'unité à l'Hospice général et membre de Flag21. Aujourd'hui, ils sont plus d'une vingtaine, encadrés par autant de bénévoles.»
Un bel encadrement
Ce projet est avant tout un vrai travail d'équipe. Des bénévoles venus d'horizons divers, des migrants bien sûr, l'Hospice général, l'Institut des sciences du sport de l'Université de Lausanne (UNIL), la Ville de Genève, qui finance une partie des besoins. Il propose aussi un vrai encadrement sportif grâce aux conseils d'un doctorant de l'UNIL et d'une coach à Versoix, qui viennent entraîner les coureurs, «car il ne s'agit pas de faire des promenades en forêt», glisse Jérôme Berthoud.
A l'aube de la dernière étape, ce mercredi du côté de Bellevue, MigRun a trouvé sa vitesse de croisière. Le magasin New Concept Sport, à Carouge, a fourni le matériel nécessaire aux migrants qui en étaient dépourvus. «Lors de la première course, le 31 mai à Dardagny, l'un d'eux a couru avec de vieux souliers de foot», se souvient Jérôme Berthoud.
Des effets concrets
«La participation au Tour du canton fait émerger les besoins et les ressources de chacun, poursuit Vincent Voisard. Des liens de confiance se tissent entre bénévoles et migrants, des rencontres ont déjà eu lieu hors entraînements.» Très impliqué dans le projet, Magisho Lfizi Koya, un migrant congolais, confirme: «Au Foyer Franck-Thomas, je constate l'épanouissement de ceux qui participent à ces courses. Avec MigRun, on casse le côté assistant-assisté.» Jérôme Berthoud renchérit: «Avec Flag21, il ne s'agit pas d'offrir un service aux migrants, mais avec les migrants.»
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