Élection complémentaire au Conseil d’ÉtatDelphine Bachmann, la candidate sortie du bois pour ne pas abdiquer
La présidente du PDC explique que son parti ne se sentait représenté par aucun des trois candidats du second tour et que sa décision a été instinctive.

Du haut de ses 32 ans, Delphine Bachmann n’a peur de rien sauf, sans doute, de ne pas répondre aux attentes de la base du PDC. Après le retrait du candidat PLR Cyril Aellen et devant l’incapacité de son allié de l’Entente de désigner un nouveau candidat pour le second tour de l’élection complémentaire au Conseil d’État, elle dit «avoir pris ses responsabilités». La députée et présidente du parti s’est donc embarquée pour trois semaines intenses de campagne. Rencontre.
Delphine Bachmann, comment expliquez-vous que vous ayez dû prendre le relais du PLR au soir du lundi 8 mars?
Après le retrait de Cyril Aellen, nous nous sommes retrouvés devant un vide, et surtout un déficit de propositions de valeurs à défendre pour les électeurs du centre droit. Quand nous nous sommes réunis en assemblée lundi soir au PDC, nous nous sommes demandé quel message nous donnerions à notre base si nous laissions la liberté de vote. C’était impensable! Car Pierre Maudet est disqualifié pour exercer une fonction dans un collège gouvernemental, alors que l’écologiste Fabienne Fischer et l’UDC Yves Nidegger ont des positions trop contradictoires avec nos valeurs. Ces éléments ont motivé ma décision.