Le salarié, espèce en voie de disparitionDéfait à Londres, Uber se réinvente en taxi à Genève
Les chauffeurs sont des employés, estime la justice britannique. Après une décision genevoise similaire, le géant californien s’allie à des taxis.

Nouvelle manœuvre d’évitement à Genève. Trois jours après un revers judiciaire cuisant à Londres, son plus important marché en Europe, Uber s’associe à une centrale d’appel rassemblant une centaine de «vrais» taxis genevois indépendants. Une option qui lui permet d’adapter ses services au front opposé par les autorités du bout du lac à un modèle d’économie «ubérisée».
Les services du conseiller d’État Mauro Poggia ont obtenu il y a trois mois devant la justice que ces chauffeurs – présentés par Uber comme des indépendants utilisant un simple outil de mise en relation avec les clients – soient désormais considérés comme des employés. Avec les droits allant avec, notamment un minimum de 23 francs de l’heure. Une catastrophe financière pour le géant californien.