Grande précaritéDébat sur le sans-abrisme: «S’il y a un mort cette nuit, on fait quoi?»
Le sujet sensible a été discuté publiquement vendredi soir à la Servette. Les absents politiques ont eu tort. Ils en ont pris pour leur grade. Récit.

Dans un tunnel routier du centre-ville, un homme dort dans la lumière et le bruit, la tête cachée dans son sac de couchage. Un travailleur social se rend à son contact. C’était en février 2021. Dans le même secteur, les sans-abri sont toujours présents chaque nuit.
MAGALI GIRARDIN
Des fonctionnaires qui font des réponses de fonctionnaires; des élus politiques qui s’interpellent comme s’ils étaient au Conseil municipal. Dans la forme, on n’a rien appris, vendredi soir, au sous-sol de la paroisse protestante de la Servette, à l’occasion d’un débat public – ils sont rares – sur la question du sans-abrisme à Genève. La date, pourtant, était bonne, et la météo parfaite.