InnovationDe l'eau et des piles pour recharger son mobile
Les fabricants proposent de nombreuses manières futuristes de recharger son téléphone portable au Congrès mondial du mobile à Barcelone. Exemples.

Une batterie qui fonctionne à l'eau, un téléphone alimenté par une simple pile: au Congrès mondial du mobile à Barcelone, les fabricants rivalisent d'imagination pour remédier à l'angoissante situation du téléphone déchargé.
"Dans la plupart des téléphones, la batterie meurt au bout de trois jours", constate Christian Scheder, président de la société californienne XPAL Power, avant d'ajouter fièrement, en montrant son téléphone SpareOne: "celle-là dure quinze ans!" "Celle-là", c'est une simple pile AA, "la plus universelle", explique-t-il.
Le SpareOne, qui sera lancé courant mars, est certes des plus basiques, contrastant avec les smartphones ultra-branchés dévoilés cette semaine à Barcelone: son écran est même en noir et blanc.
Chargé pendant 15 ans
Mais "il reste chargé pendant quinze ans s'il est éteint, deux mois s'il est allumé", insiste M. Scheder, ce qui le rend idéal "pour les situations d'urgence, de catastrophes".
Il peut aussi être utilisé comme téléphone de secours, si son mobile tombe à plat et qu'on a oublié son chargeur. Dans les pays en voie de développement, "nous pourrions le proposer avec 3 ou 4 piles", comme téléphone pas cher et durant très longtemps, explique-t-il.
Le groupe suédois myFC propose, lui, une solution bien différente: une batterie qui se recharge tout simplement... avec de l'eau.
"Il y a de plus en plus de différences entre l'énergie que contient un téléphone et celle que nous consommons", entre les nouvelles applications, les connexions à internet ou le simple fait de prendre une photo avec son mobile, souligne Bjorn Westerholm, directeur général de myFC.
"Nous avons plus souvent besoin de recharger, mais on ne veut pas être accroché au mur" où se trouve la prise, dit-il.
Campeurs et militaires
Son chargeur PowerTrekk, un peu plus gros qu'un appareil photo, ne demande qu'à être abreuvé pour reprendre des forces, de quoi séduire les campeurs, les travailleurs humanitaires ou les militaires.
"Cela peut être de l'eau de mer ou de l'eau douce. De toute façon, pour survivre, vous avez besoin d'eau avec vous, et le PowerTrekk n'a besoin que d'une cuillerée", explique-t-il, insistant sur l'avantage d'une telle méthode: "vous pouvez aller sur Facebook, voir vos mails même quand vous êtes en extérieur pendant des heures".
Sur ce terrain des batteries, le géant du secteur Duracell, également présent à Barcelone, n'est pas en reste: son système de charge, baptisé PowerMat, ressemble à une petite tablette qui se branche sur une source d'énergie et peut charger jusqu'à deux mobiles, équipés d'une protection spéciale, en même temps.
Qu'un début
Ce n'est que le début, assure Stassi Anastassov, président de Duracell: l'entreprise incite les fabricants de mobiles à inclure dans leurs modèles une petite carte (ou l'emplacement pour l'installer), qui permettrait de recharger les téléphones sans l'accessoire protecteur prévu.
L'idée serait ensuite de placer le PowerMat dans des endroits publics, par exemple sur les tables des restaurants, permettant à chacun d'y recharger son téléphone, presque sans s'en rendre compte.
Duracell a d'ores et déjà noué un accord avec le groupe automobile General Motors, qui installera le chargeur dans tous ses véhicules à partir de 2013, ainsi qu'avec le stade Madison Square Garden à New York, où ce sont les comptoirs des bars qui seront d'abord équipés.
Jamais à court
"Bien sûr, cela va prendre de nombreuses années, l'écosystème dans son ensemble ne sera pas prêt demain", prévient Stassi Anastassov.
"Mais notre idée est que vous serez capable de ne jamais être à court d'énergie, simplement parce que tout le processus de charge aura été rendu plus facile", explique-t-il, avant de conclure: "c'est comme avec les banques et l'argent: si vous voulez du liquide, vous pouvez soit transporter un très gros portefeuille rempli d'argent ou avoir une carte de retrait".
AFP
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