À écouterDe Cuba, les Genevois Sumo ramènent un album fort en gueule
Féru de groove, le guitariste et chanteur Alex Sumi fusionne la machine funk avec les musiques caribéennes et un zeste de rock californien.

En vingt ans de carrière et six albums, le groupe genevois Sumo a migré du funk sexy, Prince en guise de figure tutélaire, vers les rivages plus synthétiques d’une musique house toujours léchée, avant de s’immiscer dans le dub jamaïcain.
Dernier acte de cette fratrie genevoise au long cours, Fred Sumi le bassiste s’en est allé fonder son propre band, Edkub, tandis qu’Alex Sumi, chanteur et guitariste, affirme son goût des musiques cubaines.
En résulte cet excellent sixième opus, mix de sonorités insulaires, rythmiques són, cadences salsa, percussions congas, trompette, piano… Et chant. Beaucoup de voix, scandées et modulées de manière originale.
Une fois de plus, le groove monte en flèche, s’autorisant des ponts inattendus, tels ce passage vers le rock californien, façon Rage Against The Machine. Comme il se doit, c’est à La Havane que le groupe, rebaptisé Sumo y Los Hermanos del Alma, a enregistré son opus avec la fine fleur des musiciens locaux.
«Oya», Sumo y Los Hermanos del Alma (Chiz Music)
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