FootballDavid Joye: «Chênois n’a pas refusé le jeu, mais…»
L’entraîneur genevois avait des regrets après la lourde défaite 7-2 des siens contre Saint-Gall en Coupe de Suisse dimanche.

La déception est un droit. Même quand beaucoup s’en passeraient dans de pareilles circonstances. Mais voilà, David Joye est un compétiteur et sa voix cassée ne masque pas ses regrets. «Moi, je voulais gagner, on y croyait.» L’entraîneur de Chênois ne peut qu’accepter. Saint-Gall était meilleur. Les trois divisions d’écart entre l’équipe de Super League et celle de 1re ligue légitiment le score. Quand bien même il est particulièrement lourd. Avec ce 7-2 encaissé, l’équipe des Trois-Chêne s’arrête aux portes des 8es de finale de la Coupe de Suisse.
«Pour que ce soit un bon match, il aurait fallu passer», soupirait encore le coach à l’issue de la partie. «Nous avons fait beaucoup d’erreurs liées à notre inexpérience du haut niveau et face à un tel adversaire, cela se paye cash.» Sans doute que la première période aurait pu être plus aboutie pour un Chênois pas toujours discipliné. Cela aurait évité un retour aux vestiaires avec un débours de quatre buts. Surtout, a posteriori, une fois que les Genevois ont quelque peu emballé le match à l’heure de jeu, inscrivant deux buts par Hajdar Munishi et Logan Clément, laissant croire à l’improbable.
«Des frissons sur le terrain»
«En marquant ces deux buts, il y avait un peu d’euphorie sur le terrain, confirme le second buteur. Si on avait mis le troisième, on aurait pu peut-être même revenir dans le match. On sentait que ça nous faisait plaisir, on avait un peu les frissons, et ce malgré le score.» Il y avait même un emballement, avec notamment une occasion en or de mettre le 5-3 dans la foulée du deuxième. «Le 5-3 aurait relancé un peu tout, regrettait encore David Joye. Les deux changements que nous avons faits à la mi-temps avaient porté leurs fruits. On aurait voulu mettre ce but pour voir un peu ce que Saint-Gall avait dans le ventre.»
Reste que Chênois peut garder la tête haute. «Nous n’avons pas refusé le jeu, en produisant de bonnes choses, avec quelques belles actions, se réconfortait tout de même Joye. Nous aurions simplement aimé être plus présents en première mi-temps. Mais au final, il y a eu du beau spectacle.» Il n’est pas le seul à l’avoir observé. «Il y avait de l’émotion sur le terrain et nous avons dû rester sur nos gardes, saluait un Peter Zeidler beau joueur. Nous savions que ce club avait une belle histoire et que cela allait être un match spécial.» Le technicien allemand des Brodeurs n’a jamais de mal à être flatteur. David Joye saura ne pas l’oublier. Les regrets d’un jour peuvent nourrir les succès des suivants.
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