Daniel Rossellat est-il le protagoniste d’une belle ou d’une mauvaise histoire? Difficile de répondre à cette question en écoutant le landerneau politique nyonnais qui est déchiré à ce sujet. Reste que l’homme fort de Nyon, celui qui occupe les deux postes les plus exposés de la Ville comme syndic et patron de Paléo, est chahuté de toutes parts, dans une crise institutionnelle et administrative qui dure.
Cette période a mis au jour les failles de Daniel Rossellat, qui a longtemps été protégé par son aura liée à la réussite incontestée de Paléo. Le syndic et homme de culture en ressort affaibli. Il avait la crainte de faire la législature de trop, avant de se lancer pour un nouveau mandant il y a deux ans. Aujourd’hui, sa crainte se réalise.
«La durée de vie d’un élu dans un Exécutif a sensiblement diminué.»
Pendant longtemps, il a couru les plateaux télé et n’a jamais refusé une interview. On l’a vu être relooké ou analyser un match de football. Il a un mot à dire sur à peu près tous les sujets avec très souvent une punch line efficace. Très bon client pour le monde médiatique, Daniel Rossellat est omniprésent dans les journaux et sur les écrans depuis une quinzaine d’années. Il ne les quitte même pas pendant les vacances d’été, à cause de son festival qui tombe en plein mois de juillet. Sa double casquette n’a pas aidé.
Daniel Rossellat est un symbole de l’homme politique contemporain. Il doit être visible pour exister et pour faire passer ses messages. Cela, il le maîtrise parfaitement. Mais en contrepartie, avec l’omniprésence des réseaux sociaux en particulier, la durée de vie d’un élu dans un Exécutif a sensiblement diminué. Il fatigue beaucoup plus vite que par le passé. Le syndic n’en a pas pris conscience. Il en paie aujourd’hui le prix fort.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Éditorial – Daniel Rossellat ou l’usure du pouvoir
Le syndic et patron de Paléo est sous pression. Les appels à la démission se multiplient.