L'Alhambra nouveau vibre sous les coups des Young Gods
Vendredi, le début de la Fête de la musique coïncidait avec l'ouverture de la salle. Spectacle électrique et volume sonore étourdissant.
Déluge de décibels, orage d'électricité, saturation maximale. Lorsque les Young Gods ont repris le titre Envoyé, en conclusion de leur prestation vendredi dans l'Alhambra à peine déballé, la chanson vieille de bientôt 30 ans n'a jamais paru aussi violente. Remise à neuf de fond en comble, le thème fameux débute sur une cavalcade impressionnante, Bernard Trontin déployant ses roulements de batterie sans interruption, coups assenés droit, sec et fort sur les fûts en fusion. Puis le chant, grave, grinçant, pourtant céleste de Franz Treichler, vient coiffer le tout de sa litanie hurlante. Si c'est un cri de guerre, alors il est rupestre, et archaïque. Et d'un coup, enfin, la roche éclate dans un tonnerre de metal, lorsque les synthétiseurs ouvrent grand les vannes pour lâcher un mur de samples stridents enclenchés par Cesare Pizzi.