Simon Liberati entre sexe, drogue et meurtres hippies
Dans «California Girls», l'écrivain revient sur l'assassinat de Sharon Tate par la secte de Charles Manson.

Quand on lui téléphone, ce n'est visiblement pas au meilleur moment: un chien «qui n'arrête pas d'aboyer» fait grogner Simon Liberati. «Eva! s'exclame l'écrivain, à l'adresse de sa compagne. Il me suit dans tout l'appartement, c'est insupportable, je ne m'entends pas parler!» Hormis ces intermèdes exaspérés, l'écrivain se montre loquace sur son dernier roman, California Girls, qui figure déjà sur la liste du Prix Renaudot. Comme nombre d'écrivains et de cinéastes avant lui, l'auteur français revient sur la série d'assassinats commis en 1969 par une bande de jeunes hippies adeptes du gourou Charles Manson. Dont celui, très médiatisé, de Sharon Tate, la jeune épouse de Roman Polanski, alors enceinte de huit mois. Particulièrement gore dans ses descriptions, Simon Liberati réussit à faire entrer le lecteur dans l'esprit des filles de la «famille Manson», droguées au LSD et compensant leur vide affectif par une admiration sans bornes pour leur mentor et amant.