Au GIFF, le cinéma du futur devient réel
Depuis 2014, le festival genevois dédie l'une de ses sections à la réalité virtuelle ou VR. Il sera de nouveau à la pointe cette année. Explications.

Deux consonnes pour une révolution: VR. Virtual reality, ou «réalité virtuelle» en français. Un domaine peut-être aussi novateur et riche en bouleversements que l'a été l'invention du cinéma, en 1895. Cette année-là, un soir de décembre, des spectateurs égarés sortent en hurlant d'un café parce qu'une locomotive leur fonce dessus. Ainsi naquit le septième art. Par une illusion.
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Aujourd'hui, la VR offre à son tour des perspectives inouïes et peut-être infinies, même s'il est encore un peu tôt pour parler de révolution, numérique cette fois. Depuis plusieurs années, le GIFF – acronyme de «Geneva International Film Festival», coup d'envoi vendredi soir – lui dédie une section à part entière. Il est l'un des rares festivals à avoir attrapé le phénomène au tournant. À avoir saisi l'importance de ce qui au départ pouvait passer pour un gadget sophistiqué et peu utilisable au quotidien. «La VR, c'est l'une des technologies immersives qui permet au spectateur de devenir acteur et d'interagir avec ce qu'il vit», explique Emmanuel Cuénod, directeur artistique du GIFF. «Nous lui dédions une section à part entière depuis 2014 et nous avons été les premiers en Suisse à le faire.»