Sécheresse en AfghanistanCulture de l’opium: «Nous n’avons plus le choix»
À Kandahar, la sécheresse et la pauvreté poussent de plus en plus d’agriculteurs à se tourner vers la culture du pavot, plus économe en eau. Aggravant la crise alimentaire qui s’abat sur le pays.

Mohammed Wali, 60 ans, s’est résolu avec son fils Abdullah Mohammed à couper 220 cerisiers et abricotiers pour planter du pavot, moins gourmand en eau. District de Kandahar, 10 décembre 2021.
ADRIEN VAUTIER
«C’est un petit champ. Si on s’en occupe bien et que la récolte est bonne, j’espère obtenir 2 à 3 kilos d’opium», estime Abdullah Mohammed en faisant le tour de ses terres dans le district d’Arghandab. Peu de temps après le retour au pouvoir des talibans, cet agriculteur de 35 ans a été contraint de couper ses 220 cerisiers et abricotiers car ils ne donnaient aucun fruit à cause du manque d’eau.