
Genève, 9 mai
En juin 2021, j’apprenais que j’allais être papa pour la première fois. En mars 2023, j’apprenais que ma fille avait obtenu une place en crèche pour la rentrée de septembre. Deux dates, deux événements, presque la même émotion, tant il est dur d’obtenir un lieu d’accueil pour ses enfants en Ville de Genève. En parallèle, je cherche avec ma femme un appartement plus grand pour accueillir notre famille, destinée à s’agrandir encore un peu et à l’étroit dans notre appartement actuel. Miracle, nous obtenons récemment un appartement qui répond à toutes nos exigences et qui n’est pas trop loin de ladite crèche!
C’est apparemment trop de bonnes nouvelles en quelques semaines, puisque nous nous rendons compte, un peu tard malheureusement, que l’appartement se situe sur le territoire de la commune de Chêne-Bougeries, à moins de 100 mètres de la limite communale de la Ville de Genève! Le verdict est sans appel: si nous déménageons, nous perdons la place en crèche et devons tout recommencer dans notre nouvelle commune. Seule piste de solution, attendre que notre fille soit effectivement entrée à la crèche en septembre pour faire notre changement d’adresse, ce qui l’autoriserait à y rester.
Cependant, notre second enfant n’aurait lui pas le droit de rejoindre sa grande sœur (encore moins de bénéficier de la «priorité fratrie») et devrait être inscrit sur liste d’attente… à Chêne-Bougeries!
Aujourd’hui, nous en sommes donc réduits à faire un choix entre conserver notre appartement actuel, trop petit et à la localisation pas adaptée aux enfants en bas âge, mais avoir une place en crèche pour eux, ou déménager mais devoir se tourner vers des solutions de garde plus coûteuses, moins adaptées au développement de l’enfant ou reposant encore une fois sur la famille.
Il semblerait qu’à Genève, chercher une place d’accueil pour ses enfants et un appartement s’apparente un peu à chercher une aiguille dans une botte de foin en sautant à cloche-pied avec les mains attachées dans le dos. Message à notre parlement récemment élu: il est peut-être temps d’adapter la politique sociale à la société d’aujourd’hui.
Romain Meyer
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Lettre du jour – Crèches: message au parlement