Interview d’un coach mythiqueClaude Puel: «J’ai accepté de prendre pas mal de coups»
Jugé froid et teigneux, l’entraîneur de 61 ans se raconte dans «Libre». L’occasion de voir sous un autre visage un homme qui a beaucoup sacrifié sur l’autel de ses propres exigences.

«Libre». Pourquoi ce titre pour votre autobiographie?
Dès l’enfance, pour moi, le football était un mode d’expression. J’ai grandi dans un village de 1200 habitants (ndlr: Lagarrigue, dans le Tarn) avec des valeurs rurales et des principes. J’étais un gamin un peu solitaire, très introverti. Je n’étais pas trop bien dans mes baskets, mais j’aimais courir et, une fois sur le terrain, j’avais la sensation d’exister. C’est pour ça que j’avais trois poumons: dévorer mon espace de liberté. Ensuite, comme entraîneur, je n’ai jamais conçu mon métier autrement qu’avec une totale liberté de décision.