Claude Bonard: Une "Genferei" politique entre radicaux et indépendants (libéraux)
Alexandre de Senarclens: La blockchain au service des entreprises genevoises. Rémi Mogenet: L'âme collective américaine. Joseph Daher: « l'Islam est-il responsable des attentats terroristes »?

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Claude Bonard Une "Genferei" politique entre radicaux et indépendants (libéraux)
En 1864, politiquement parlant, les Genevois se distinguent déjà par une première « Genferei» à caractère politique qui aura hélas des suites tragiques. Le 12 juillet 1864, le conseiller d'Etat radical genevois Jean-Jacques Challet-Venel est élu au Conseil fédéral. A Genève, une élection complémentaire est organisée pour repourvoir le poste laissé vacant. Elle a lieu le dimanche 21 août et oppose James Fazy à l'indépendant Arthur Chenevière (“libéral”) qui, à la surprise générale, remporte le siège. C'est un « Grand Bureau » de 17 commissaires électoraux désignés par le Conseil d'Etat qui valide cette élection non sans problèmes. Une fois le résultat connu, les esprits s'échauffent. Le 22 août, les Radicaux n'acceptant pas la défaite et vont forcer les portes de l'arsenal du Grand-Pré. Ils marchent sur Chantepoulet et tiennent par les armes le secteur du pont de l'Ile, du pont de la Machine, des Bergues et surtout la tête du tout nouveau pont du Mont-Blanc construit en moins d'un an et inauguré le 29 décembre 1862. Les Indépendants parcourent aussi la cité en cortège et c'est au bas de Chantepoulet, devant l'imposant bâtiment de l'arsenal de Chantepoulet que les les deux groupes se font face. La où se situe aujourd'hui l'immeuble du Plaza. La tension monte. On se bouscule, on s'invective. Soudain, des coups de feu claquent, des corps s'affaissent. C'est la panique. Déstabilisés, les Indépendants traversent le pont du Mont-Blanc et marchent sur la colline de Saint-Pierre. Ils se rendent à l'Hôtel de Ville, où, ironie de l'histoire doit se dérouler le même soir la signature solennelle de l'acte fondateur de la première Convention de Genève pour les secours aux blessés dans la Salle qui deviendra plus tard celle de l'Alabama ! (...)
Alexandre de Senarclens: La blockchain au service des entreprises genevoises
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d'informations. Pour mieux comprendre le fonctionnement de cette base de données singulière, le mathématicien Jean-Paul Delahaye suggère d'imaginer "un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement, gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, qui est impossible à effacer et indestructible." La blockchain présente les avantages d'être transparente, sécurisée et de pouvoir fonctionner sans organe central de contrôle. Chacun est libre de consulter l'historique de toutes les transactions effectuées entre ses utilisateurs. La technologie étant fondée sur des échanges entre pairs, personne ne peut se l'approprier. Contrairement à d'autres bases de données, elle est répartie sur différents ordinateurs du réseau et ne peut donc être piratée. Tel qu'exprimé par le Professeur Klaus Schwab[1] (WEF), la blockchain crée de la confiance en permettant à des personnes qui ne se connaissent pas de collaborer sans avoir à passer par une autorité de régulation et de contrôle neutre. (...) Genève dispose du dynamisme et des atouts nécessaires pour ouvrir la voie de la transformation numérique. Le mérite revient à Pierre Maudet qui démontre, si besoin était, ses qualités d'homme d'action et de vision.
Rémi Mogenet: L'âme collective américaine
En passant le long de cimetières (qui, aux États-Unis, sont sans murs), nous nous étonnions: le drapeau américain était souvent placé sur les tombes. Cela n'existe guère en France. La signification de ce fait étrange m'est bientôt apparue. Le drapeau américain figure le ciel - la vie collective divine qui renouvelle au fond la vie collective juive dont l'Ancien Testament livre le tableau: c'est là que vit Dieu. Dans le monde supérieur, les gens retrouvent leurs proches, leurs compatriotes, les membres de leur communauté, et se fondent les uns dans les autres pour y goûter un bonheur sans limite. Mais ils n'y sont plus vraiment individualisés et, à ce titre, Joseph de Maistre n'avait pas tort de remarquer qu'il existait des liens entre le protestantisme et les religions orientales. (...)
Joseph Daher: « l'Islam est-il responsable des attentats terroristes »?
(...) Certains tentent d'expliquer les tensions religieuses actuelles entre Chiites et Sunnites au Moyen Orient dans le Coran ou comme une conséquence du conflit qui est apparu à la mort du prophète et sur sa succession il y a 1400 ans. Cela nie le contexte politique et sociale actuel hérité de l'invasion américaine et britannique en 2003 et du rôle de ces deux derniers dans la destruction du tissu social irakien et qui ont privilégié l'arrivée au pouvoir de forces politiques confessionnels et réactionnaires. Même si l'EI et autres djihadistes se réclament de l'Islam, la religion n'explique pas leurs comportements et leurs agissements. Ces groupes ou personnes ont des raisons qui s'inscrivent dans l'époque actuelle et non il y a 1400 ans. Analyse t-on l'invasion américaine de l'Iraq par les paroles et les croyances religieuses de Bush… (...) La barbarie des assassins de Barcelone et des groupes comme l'EI se nourrit en premier lieu des contradictions et les différentes formes d'oppressions de leurs sociétés, mais aussi de la barbarie des Etats occidentaux capitalistes et impérialistes qui ont commis beaucoup plus de victimes que les organisations djihadistes. D'ailleurs, aucune égalité au niveau absolu ne peut égaler la barbarie des Etats occidentaux dans le nombre de victimes qu'ils ont causé à travers le monde. (...)
Charly Schwarz: Les inégalités se jouent à l'école
La question de l'école demeure, aujourd'hui comme hier, la clef du problème de la reproduction des inégalités. Même lorsque plus de 80% d'une classe d'âge obtient la maturité les écarts, entre les enfants de cadres et ceux de salariés demeurent importants et se renforcent dans les études supérieures. Le passage du cycle d'orientation au collège est le grand moment de ce partage social. Et comme par ailleurs l'accès à l'emploi est de plus en plus déterminé par le niveau de diplôme, à l'arrivée force est de constater que plus de 50 ans de volontarisme politique n'ont que peut augmenté la mobilité sociale. Chacun porte une part de responsabilité… (...) Didier Bonny: Moins d'argent pour sauver des vies
(...) En ce qui concerne le sida, il serait possible de mettre fin à l'épidémie à l'horizon 2030 à condition que 90% des personnes qui vivent avec le VIH connaissent leur statut sérologique (environ une sur deux aujourd'hui dans le monde, 81% en Suisse), que 90% de ces personnes soient sous traitement antirétroviral (environ 40% en 2015 dans le monde, objectif atteint en Suisse) et que 90% des personnes sous traitement antirétroviral aient une virémie indétectable (objectif atteint en Suisse), c'est-à-dire qu'elles ne puissent plus transmettre le virus. (...) Or, la Suisse diminue sa contribution de 57 millions de 3 millions par rapport à la période précédente à cause de la coupe budgétaire qui a lieu à la Direction du développement et de la coopération ! Une aberration qui aura des répercussions directes sur des vies humaines. Désolant.
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