Claire Castillon au nom de la mère, de la fille et de la belle-mère
L'auteure française signe avec «Les pêchers» un roman tout en finesse.

D'abord, on est dans la tête de Tamara. Après sa rupture avec Quick, son taiseux poilu et tatoué qui la faisait vibrer comme un volcan, elle se retrouve en couple avec Claude, le chirurgien plan-plan moralisateur. Pire, ce dernier est le père d'une pré-ado, Esther, qui tape sur les nerfs de Tamara par sa manie d'épier ses allées et venues et de vérifier que les cadeaux offerts à sa belle-mère ne sont pas jetés à la poubelle. Puis, on passe à l'intériorité d'Aimée, la mère d'Esther et l'ex-femme de Claude. Issue d'un milieu petit bourgeois, snob, la quadragénaire en quête d'émancipation cherche à monter sa start-up, malgré la désapprobation de son entourage. Bloquée dans l'affection qu'elle voudrait donner à sa fille Esther, elle rêve de l'emmener en vacances pour se faire pardonner sa froideur. Enfin, le livre donne la parole à Esther, devenue adolescente mal dans sa peau, portant en elle la tare de n'avoir pas été assez aimée.