Suisse«Choisir l'économie verte est plus rentable»
Des scientifiques des EPF s'expriment en faveur de l'initiative des écologistes en votation le 25 septembre.

L'économie verte est non seulement nécessaire mais réalisable. Si nous ne misons pas sur elle, les générations futures en pâtiront, ont plaidé des scientifiques des EPF en appelant à soutenir l'initiative des écologistes en votation le 25 septembre.
«Si nous ne misons pas aujourd'hui sur l'économie verte, les générations futures devront faire face à des coûts plus élevés en raison de la destruction des ressources naturelles», a lancé vendredi lors d'une conférence de presse à Berne Mathias Wackernagel, «père» de la notion d'empreinte écologique.
Et son confrère Tony Patt, expert en climatologie à l'EPFZ, de rappeler que 73% de l'empreinte écologique est due aux émissions de CO2, que l'Accord de Paris sur le climat prévoit de réduire fortement. «Notre style de vie actuel deviendrait ainsi non seulement durable, mais aussi économiquement soutenable sur le long terme».
Car en utilisant plus efficacement les ressources, on renforce la croissance économique et garantit des emplois, a renchéri Bruno Oberle, titulaire de la Chaire d'économie verte à l'EPFL et ancien patron de l'Office fédéral de l'environnement. Et on soutiendrait la force d'innovation déjà élevée en Suisse.
«Le texte de l'initiative est formulé de manière ouverte, il constitue un point de départ», a dit M. Oberle. Il renonce à imposer des instruments et c'est volontaire, a poursuivi Peter Knoepfel, professeur honoraire de politiques publiques à l'Université de Lausanne.
Comme le recyclage
Le fonctionnement proposé par l'initiative est finalement proche de celui du recyclage, un succès en Suisse: la Confédération fixe des objectifs, et l'économie prend elle-même ses dispositions pour les atteindre, selon M. Knoepfel.
Dès lors, les opposants au texte devraient collaborer, plutôt que peindre le diable sur la muraille et mener une campagne défensive basée sur la peur, comme le fait economiesuisse. Car au final, «c'est la majorité politique de droite du Parlement qui décidera de la mise en oeuvre de l'initiative» en cas de oui le 25 septembre, a-t-il tenu à rappeler.
Scénarios
Pour appuyer ses arguments, le comité scientifique a présenté trois scénarios possibles du développement économique pour les décennies à venir. Le professeur de l'EPFZ et entrepreneur Anton Gunzinger a calculé le bilan coût/utilité pour les entreprises suisses, avec ou sans économie verte.
La comparaison des scénarios pour 2035 montre que la voie «économie verte» arrive à un résultat nettement meilleur, car il faut importer moins de ressources. Faire le choix de l'économie verte est rentable, a-t-il conclu.
ats
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