Encre bleueChenilles processionnaires

Daphné m’a signalé l’arrivée des chenilles processionnaires. Attention, danger!
Me sont aussitôt venues à l’esprit non pas ces larves velues pleines de pattes qui font des nids dans les arbres, mais ces tanks qui progressent implacablement en Ukraine, en file indienne, tirant sur tout ce qui bouge, ou pas…
Parce que tel est aussi le nom de ces bandes métalliques articulées isolant les roues d’un véhicule pour lui permettre de se déplacer sur tous les terrains et de franchir certains obstacles. «Le char d’infanterie est tout simplement un tracteur sur chenilles», dit mon Petit Robert préféré, citant Maurois. Sauf qu’un tracteur fait moins de dégâts…
Bref, je regarde trop les actualités!
Les chenilles processionnaires dont parle cette amie de la nature sont bien celles qui élisent domicile sur les pins ou les chênes. Elles sont douces au regard, mais faut pas s’amuser à les chatouiller, sous peine de s’en mordre les doigts.
Car ces bestioles possèdent sur leur partie dorsale des poils très urticants qui peuvent provoquer des lésions sur la peau ou les yeux, ainsi que des troubles respiratoires ou allergiques. Cela concerne aussi bien les humains que les animaux domestiques ou le bétail. Même les arbres qui les accueillent peuvent être affaiblis par leur présence, jusqu’à en perdre feuilles ou aiguilles.
Pour l’heure, ces chenilles ne processionnent pas. Elles roupillent encore dans leur joli cocon et sortiront pour se nourrir quand il fera un peu plus chaud. En mai normalement, mais sait-on jamais…
Alors quand on les voit, on ne les touche sous aucun prétexte. À moins d’être en tenue de scaphandrier! Des pièges peuvent être posés, mais là encore, mieux vaut se renseigner avant d’agir. Paraît que les mésanges charbonnières sont efficaces pour lutter contre ces indésirables. Encore faut-il qu’elles nichent à proximité…
Pour tout dire, gare aux chenilles!
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