
Genève, 11 janvier
Un programme électoral se définit en général comme la description des idées, des intentions, des réformes ou actions envisagées ou promises par un parti lors d’une élection. Les électeurs le considèrent comme un engagement de mise en œuvre après élection.
De fait, au fil du temps, les programmes sont devenus de plus en plus long, de véritables catalogues de propositions dans tous les domaines. Et à chaque fin de législature, le constat est le même: les réalisations n’ont pas été à la hauteur des engagements. D’où la déception de trop d’électeurs et leur éloignement de la vie politique.
Avec l’apparition de Libertés et justice sociale, a surgi brusquement dans l’espace politique, grâce à Pierre Maudet, une nouvelle approche du débat démocratique. À bas le traditionnel programme, miroir aux alouettes, et place aux projets concrets, réfléchis, prêts à être exécutés.
On a beaucoup écrit sur Pierre Maudet. Aimé ou non, peu nombreux sont ceux, cependant, qui ne lui reconnaissent pas des qualités hors du commun. Nul n’est besoin ici d’en faire la liste. Mais nous sommes en Suisse et, comme aimait à le souligner notre ancien conseiller fédéral Pascal Delamuraz, la politique de l’échalas se pratique à grande échelle. Tel le vigneron qui veille à ce que ses échalas supportant la vigne soient tous à la même hauteur, de la même manière en politique on s’emploie à taper sur celui dont la tête dépasse.
Il n’y a pas d’homme providentiel. Toutefois, dans les temps incertains que nous vivons, face aux nombreux défis qui nous attendent, nous avons plus que jamais besoin d’hommes d’État, forts dans leurs convictions, ayant une vision, sachant agir, décider et résoudre nos problèmes.
Michel Rossetti, ancien maire de Genève
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Lettre du jour – Changer de la politique de l’échalas
Face aux défis qui nous attendent, nous avons plus que jamais besoin d’hommes d’État forts dans leurs convictions, ayant une vision, sachant agir et résoudre nos problèmes.