Épreuves de KitzbühelC’est enfin l’heure de Feuz sur la Streif
Le Bernois s’est imposé sur la mythique piste autrichienne. Un triomphe qu’il a dû patiemment attendre et qui n’a pas été accompagné de la folie habituelle.

Il est presque 14 h 30 aux abords de la Streif, qui s’est bien refroidie. Sans les 50’000 personnes transcendées par l’événement et l’immense tribune bondée de people, l’aire d’arrivée a cette année l’allure d’un désert enneigé. La sensation de vide est ici bien plus marquée que sur d’autres étapes du circuit.
«Si la course avait été annulée, je n’aurais pas été en mesure mentalement de prendre le départ samedi»
Vendredi, le vent a interrompu deux fois la course, faisant craindre son annulation si les trente premiers concurrents n’avaient pas pu franchir la ligne. Mais l’épreuve a été validée après un arrêt définitif au dossard…30. Après dix tentatives infructueuses, dont quatre deuxièmes places, Beat Feuz a enfin été couronné sur la Streif. Mais il a dû attendre près de trois heures pour se libérer de ce poids. Car avant que le vent ne menace de gâcher la fête, deux violentes chutes de l’Américain Cochran-Siegle et du Suisse Kryenbühl (lire ci-dessous) ont monopolisé l’hélicoptère et retardé la course de longues et terrifiantes minutes. «Si la course avait été annulée, je n’aurais pas été en mesure mentalement de prendre le départ samedi, a déclaré Beat Feuz. Surtout après la chute d’Urs, ça aurait trop compliqué de prendre autant de risques.»