Match nul 2-2 à BâleCe Servette-là a un sacré caractère
Les Grenat égalisent à la 96e après avoir évité le pire. La baraka? La force d’un groupe aussi.

Davantage que la liesse légitime du buteur, enlacé par les siens, par les plus proches de lui sur le terrain, regarder les autres. Le banc de touche, la forme de communion entre les titulaires et les remplaçants, l’attitude de l’entraîneur, de ses assistants, de tous, en fait. Il est évident qu’une égalisation à la 96e, sur un penalty improbable, emporte l’adhésion de tout un groupe. Mais il y a la manière et, pour une équipe de football traversée par les émotions, cet instant précis dit forcément quelque chose de plus que sa seule joie. Servette n’est sans doute pas l’équipe la plus admirable du championnat, pas même la plus belle à voir jouer, mais il y a quelque chose qui habite ce groupe, sans quoi les Grenat se seraient effondrés à Bâle au lieu d’y renaître à l’ultime seconde.