Jérémy Frick, héros du Servette FC«Ce penalty, je l’ai senti arriver»
Le portier grenat a une nouvelle fois été immense dans la cage servettienne. Demandez à Kukuruzovic, qui a vu Frick repousser son penalty à la 95e…

Même s’ils ne l’avoueront pas, c’est le rêve de tous les gardiens. Un penalty à la dernière seconde, la défaite ou l’exploit. Et ce bonheur au bout des doigts, quand le ballon est détourné et que l’on a sauvé son équipe. Jérémy Frick a vécu ça avec Servette dimanche en fin d’après-midi pour préserver le nul (1-1), faisant le désespoir de Kukuruzovic et de Lausanne à la 95e.
Frick, c’est l’assurance tous risques du Servette FC. Pas aujourd’hui, pas hier. Depuis le retour dans l’élite des Grenat, la saison passée. Il est l’un des meilleurs, sinon le meilleur gardien du championnat. Dimanche, il s’est une nouvelle fait l’auteur de deux parades exceptionnelles, notamment celle sur Brazao, seul devant lui. Et puis il y a eu ces ultimes secondes, ce penalty.
On peut bien sûr penser à la réussite. Mais pas seulement. «De toute façon, avant même que le penalty ne soit sifflé, au moment où Lausanne jouait cette dernière touche, je sentais que quelque chose allait se passer, assure Frick. Ce penalty, je l’ai senti arriver. Vous savez, nous aurions dû marquer ce deuxième but et gagner et nous ne l’avons pas fait. Alors je m’attendais un peu à ça.»
J’avais observé qu’il tirait volontiers sur la gauche, la gauche pour moi. Plus précisément, en bas à gauche
Quand Kukuruzovic s’élance, Frick est sur ses appuis. Il part du bon côté. La chance, la baraka? «Je suis heureux de mon arrêt, c’est clair, explique le portier. Mais je m’étais préparé à la façon de tirer de Kukuruzovic. J’avais observé qu’il tirait volontiers sur la gauche, la gauche pour moi. Plus précisément, en bas à gauche. cela peut varier, mais c’est ce qui est le plus fréquent chez lui. Là, c’était la 95e minute, il était sous pression, je me suis dit qu’il allait assurer, en tirant dans la zone qu’il utilise le plus habituellement. Et j’ai pu faire l’arrêt!»
La part de chance, oui. Mais surtout la préparation en amont, les informations sur le tireur, les circonstances et la bonne déduction. Un penalty manqué par Kukuruzovic? Non, un penalty arrêté par Jérémy Frick.
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