Il peut être tentant de faire l’autruche. De penser que si on ne le voit pas, c’est que le Covid a disparu de nos existences. Se laisser porter par la saison estivale et se convaincre qu’on en a fini avec les masques, la distance sociale et les confinements. Nous aimerions tant que cela soit le cas.
Sauf que la réalité nous rattrape. En Portugal et en France, une nouvelle vague déferle, portée par les nouveaux variants BA.4 et BA.5, plus puissants que les précédents, semble-t-il.
La Suisse n’est pas épargnée: le nombre de cas de Covid augmente de nouveau. Certes, pour l’heure, rien de dramatique mais cette persistance de l’épidémie devrait nous tenir en alerte, justement pour ne pas connaître les automnes et hivers chagrins des deux dernières années.
Contrairement à l’été 2020, nous ne pouvons pas faire comme si nous n’avions pas été avertis; le virus nous a montré qu’il savait renaître sous une forme inattendue. La prochaine vague sera-t-elle légère? Les vaccins nous protégeront-ils des nouveaux variants ou devrons-nous tout recommencer? Mystère.
Ce que nous savons en revanche, c’est que nous pouvons prendre des mesures pour éviter le pire, notamment l’engorgement des hôpitaux et la réduction à zéro de nos vies sociales. Outre les rappels vaccinaux et les masques pour les plus fragiles, nous pouvons nous atteler à améliorer la qualité de l’air intérieur dans les restaurants, les bureaux et les salles de classe.
La Belgique a lancé un plan de ventilation, obligeant les lieux accessibles au public à mesurer la qualité de l’air et à s’équiper, si nécessaire, de systèmes de ventilation ou de purification. Si d’autres pays y arrivent, les Suisses devraient pouvoir le faire aussi. Cela demande des investissements, mais certainement moins d’argent que si l’on ne fait rien.
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Éditorial – Ce Covid qu’on aimerait tant oublier
L’épidémie n’est pas derrière nous, malgré les apparences. Mieux vaut se préparer à la prochaine vague pour ne pas être submergé