Hôpital cantonal de FribourgCampagne de dépistage gratuit pour la Journée mondiale du rein
Le diabète et l’hypertension peuvent être diagnostiqués gratuitement ce jeudi dans le Service de néphrologie à Fribourg, afin de prévenir les maladies rénales.

À l’occasion de la Journée mondiale du rein, le Service de néphrologie de l’Hôpital cantonal de Fribourg (HFR) a ouvert ses portes. Un dépistage gratuit du diabète et de l’hypertension, deux facteurs favorisant les maladies rénales, a été proposé à la population.
Si le HFR propose un dépistage gratuit, c’est que les maladies rénales sont souvent asymptomatiques. «Certains patients n’ont aucun symptôme et ne sont dépistés qu’en phase terminale. C’est donc très important pour nous de faire découvrir le rein, son rôle, ses maladies, leurs symptômes et leurs possibilités de traitement», relève Olivier Bonny, médecin-chef du service de néphrologie du HFR et président de la société suisse de néphrologie, interrogé par Keystone-ATS.
Dès leur arrivée dans le service, les patients sont invités à suivre un parcours «d’introduction au rein». Selon le professeur Bonny, cet organe et ses différentes fonctions sont souvent méconnus. Des panneaux didactiques présentent donc ces deux formidables filtres qui gèrent l’équilibre interne et éliminent les déchets toxiques.
Suivent ensuite d’autres affiches sensibilisant aux symptômes, aux traitements ou encore à la transplantation. Sur un écran, une courte vidéo présente le quotidien d’un patient qui se rend trois fois par semaine au centre de dialyse du HFR.
Des maladies qui «tuent en silence»
Comme lui, une centaine de patients sont actuellement dialysés sur les sites de Riaz et de Villars-sur-Glâne, soit un total d’environ 13’000 dialyses par an. Dans 50% des cas, les insuffisances rénales résultent d’hypertension ou de diabète non traités et qui ont endommagé les reins, indique Olivier Bonny. «Ces maladies tuent en silence», lâche une infirmière qui vient de diagnostiquer un diabète chez un patient, immédiatement redirigé chez son médecin traitant.
«Beaucoup de patients ignorent qu’ils souffrent d’une maladie rénale et ceux qui le savent pensent qu’il n’y a rien à faire», commente Olivier Bonny. Il ajoute: «Mais aujourd’hui, nous avons un éventail de traitements à disposition, la cause n’est plus désespérée». Il est donc nécessaire d’agir vite. Aujourd’hui, 1400 patients sont en attente d’une greffe en Suisse, pour une moyenne d’environ 400 greffes par année.
Succès pour les portes ouvertes
Au service de néphrologie, le message semble être bien passé et les patients sont au rendez-vous. Parmi eux, Yolande Brodard, informée la veille en lisant le journal régional. «Je trouve intéressant de venir faire un petit test. Apparemment, tout est en ordre, mis à part ma tension qui est un peu haute mais c’est probablement parce que je suis venue à pied, en marchant rapidement», glisse la retraitée avant de poursuivre sa promenade matinale.
Vers 11h00, une soixantaine de visiteurs s’étaient déjà présentés afin de mesurer leur glycémie et leur tension, un «succès» pour le service de néphrologie fribourgeois, qui organisait cet atelier pour la première fois
ATS
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