Guerre en Ukraine«Ça valait la peine de résister à Bakhmout»
Kiev dément la capture de la ville revendiquée par la milice russe Wagner. Les soldats ukrainiens, eux, rendent hommage à leurs frères d’armes morts au combat pour la défendre.

Max a laissé une partie de son audition et de sa santé mentale à Bakhmout. Cet infirmier-combattant de la 127e brigade de défense territoriale a servi en avril dans cet «enfer» perdu dans les coteaux du Donbass. Il soignait ses camarades blessés et tirait au lance-roquette (d’où la surdité de l’oreille droite). Même s’il ne trouve plus le sommeil, le militaire de 33 ans ne regrette rien, explique-t-il depuis un centre de réhabilitation loin du front où il tente d’apaiser son psychisme éprouvé: «Notre mission, c’était de tenir le plus longtemps possible. De ce point de vue, c’est une victoire. Chaque mètre cédé aux Russes sera plus difficile à reprendre, alors ça valait la peine de résister. Bakhmout, c’est le prix de notre liberté.»