Boris Vian au Loup, ça fait mal, Johnny!
Le collectif swingue «On n'est pas là pour se faire engueuler».
Céline Frey, Jocelyne Rudasigwa, Ernie Odoom et Simon Aeschimann – sans oublier le multi-instrumentiste Sylvain Fournier, à l'écart – rivalisent d'excellence dans «On n'est pas là pour se faire engueuler». Au point qu'on ne sache plus qui, de Vian ou des musiciens, file la pêche à qui.?
E. LARVEGO
Après une litanie d'hommages à Barbara, place à Boris. Les amateurs de jazz agile et de plumes caustiques ne s'en plaindront pas. Ah, Gudule! Il fallait bien une réhabilitation de derrière les fagots au plus bath des versificateurs, disparu en 1959 avant d'avoir atteint 40 ans! A l'auteur inspiré de romans tels que L'Ecume des jours, de dizaines de nouvelles, pièces de théâtre, traductions et poèmes. Au héraut de Duke Ellington et de la pataphysique chère à Raymond Queneau, à l'ingénieur de la langue française qui fit rimer «amour» avec «topinambour». A ce surréaliste au nez aquilin, aux yeux clairs et à l'effronterie inscrite dans l'ADN.
