Capitale ukrainienne assiégée«Bombarder Kiev, c’est comme bombarder une ville sainte»
Les habitants redoutent que Vladimir Poutine détruise le cœur historique de la capitale, berceau du monde slave.

Un chant, puis une faible lueur s’élèvent du fond de la grotte. Rassemblés dans une crypte de la Laure de Kiev, lieu de résidence du primat de l’Église orthodoxe ukrainienne rattachée au Patriarcat de Moscou, une quarantaine de fidèles éclairés à la chandelle sont venus prier pour leur pays. Les explosions de missiles russes, qui s’abattent sur la capitale, font trembler la roche. «Seigneur, protégez l’Ukraine, donnez de la force à l’armée ukrainienne», implore le métropolite Pavel, supérieur de la Laure. Pas une prière pour la Russie, ni pour le patriarche Kirill de Moscou, comme le veut la tradition.