Blanchiment: Credit Suisse est épinglé
La FINMA blâme les «manquements» de la banque dans les scandales Petrobras, PDVSA et FIFA.

L'autorité de tutelle du secteur financier a rendu lundi un nouveau rapport sévère à l'encontre d'un des piliers du secteur bancaire helvétique. À la fin de 2017, la FINMA s'en était pris à la filiale suisse de JP Morgan, en raison de ses liens avec le vaste scandale de corruption dit «1MDB», parti de Malaisie.
À présent, c'est Credit Suisse qui est dans le collimateur. En ligne de mire, les soupçons de corruption entourant les réseaux financiers liés à Petrobras et PDVSA – les géants pétroliers para-étatiques brésilien et vénézuélien – mais également la Fédération internationale de football (FIFA). Des affaires sur lesquelles la FINMA enquête depuis 2015, auprès de plusieurs banques.
«Manquements répétés»
Au terme de deux procédures dites «d'enforcement», l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers – qui s'est penchée sur la période 2006-2016 – a constaté «des manquements répétés», sur plusieurs années, dans le «respect des obligations de diligence dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent». Ils concernaient particulièrement les relations d'affaires ouvertes par l'ancienne banque Clariden Leu, qui avait fini par être totalement intégrée dans le groupe Credit Suisse en 2012.
La FINMA dénonce des lacunes aussi bien dans «la vérification de l'identité du cocontractant», que dans «l'identification de l'ayant droit économique (ndlr: des comptes)», dans la recherche de «clarifications nécessaires en cas de risque accru» ou dans la «documentation».
«Des faiblesses héritées du passé»
L'autorité fédérale exige de Credit Suisse la «mise en place d'ici à la fin de 2019 d'une vue d'ensemble automatisée des relations clientèle». Elle n'a en revanche pas imposé d'amende, ni ordonné de restitution de bénéfices ou de limitation d'activité.
Dans un communiqué diffusé lundi, Credit Suisse «reconnaît les conclusions auxquelles est parvenue la FINMA». Après avoir «diligenté des enquêtes indépendantes» elle admet avoir «annoncé elle-même des lacunes».
Listant les améliorations mises en place depuis 2015, la banque dit notamment avoir augmenté de 42% en moins de trois ans ses «effectifs consacré à la compliance mondiale», en engageant plus de 800 spécialistes. Elle dit également avoir «procédé à plus de 10 000 améliorations» dans ses contrôles. Cela afin de «corriger» ce qu'elle présente comme «des faiblesses héritées du passé».
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